C’est le cœur un peu lourd mais l’âme emplie de la couleur des vacances que nos pitchouns reprennent le chemin de l’école. Pour adoucir cette peine souvenez-vous, le maître nous invitait à coucher sur le papier nos joies estivales. Je ne suis plus un écolier mais cette transition m’est réconfortante. D’autant que cette année, certaines escapades m’ont conduit sur des sentiers flanqués de pierres.

 

La Lozère est une terre sauvage de caractère ponctuée de charmantes bourgades. La nature y règne du haut de ses plateaux dénudés, au cœur de ses forêts centenaires et au plus profond de ses gorges dessinées par des eaux gourmandes. La Lozère nous a accueilli et nous a offert ses trésors au fil de nos balades.

 

Sur le causse la pierre est partout.

 

Ne vous inquiétez pas, chacune aura trouvé sa destinée. Peut-être au sein d’un mur de clôture délimitant la pâture d’Aubrac, d’un mur de soutènement d’une terrasse cultivée. Ou encore, de constructions diverses telles que des porches, bergeries, canaux, maisons, églises…
Les moins chanceuses se tiennent chaud durant les rudes hivers, entassées en pierriers massifs qui rompent la douce monotonie des prairies.
Enfin, les plus heureuses de toutes sont passées entre les mains expertes de cet artiste un peu loufoque mais qui empreint d’une rare poésie a bâti un rêve sur une parcelle d’utopie.

 

Même les toits leur offrent une place de choix. Elles n’y supportent que le poids des intempéries mais contemplent à souhait le firmament. Je vous parle des lauzes pardi !
Plusieurs techniques de pose existent.  Dans le sud du massif central, le plus souvent, elles sont disposées sur une solide charpente et piquées  sur des liteaux ou voliges. (par des clous ou des chevilles spécifiques).

 

 

Pourtant au détour d’une promenade, on peut faire la rencontre d’une bergerie éventrée où ces lauzes reposent légèrement scellées sur l’extrados d’une voûte qui trop alourdie par le poids des années a laissé faner ses lourds pétales pour nourrir derechef les parterres calcaires.

 

 

Bono rintrado !